Eld3-8 - Cohéreur de Branly

Fonction

Détection des ondes électromagnétiques de haute fréquence. Pour agir sur les récepteurs (récepteur morse pour la télégraphie, haut-parleur pour la téléphonie sans fil...), l'onde électromagnétique, modulée en amplitude par le signal à transmettre (Morse, courant téléphonique...), doit être « redressée » par des systèmes qui ne laissent passer que les alternances de même sens : le cohéreur de Branly sera avantageusement et successivement remplacé par le détecteur à galène, la lampe triode, les diodes détectrices à cristal...


Description

Le cohéreur de Branly est constitué par de la limaille de fer contenue dans un petit tube de verre muni de deux électrodes. La tension électrique de haute fréquence appliquée à ces électrodes est « redressée » par la limaille. Mais, pour une utilisation permanente il faut « secouer la limaille ». Pour cela on utilise le mécanisme d'une sonnette électrique dont le petit « marteau », au lieu de frapper un timbre frappe le tube de verre.

Histoire

Commençons par une brève histoire de la T.S.F. Telle qu'elle est relatée dans l'Histoire de la Science de Pierre Rousseau : « L'italien Calzecchi en 1884-1885 avait découvert le rôle d'un tube amplificateur de limaille de fer qui devait entrer dans l'histoire sous le nom de cohéreur de Branly, lequel le redécouvrit en 1890 ; l'anglais Sir Oliver Lodge avait présenté en 1890 un détecteur qui actionnait une sonnerie, et, en 1897, avait imaginé de régler la longueur d'onde du récepteur sur celle de l'émetteur ; ce récepteur, le russe Alexandre Popoff (1859-1905) avait trouvé en 1895 le moyen d'en accroître la sensibilité en inventant l'antenne, de sorte que tous les éléments de la T.S.F. se trouvaient créés lorsque l'italien Guillaume Marconi (1874-1937) entreprit de les réunir. Sa première performance eut lieu en 1899, quand il expédia une dépêche par-dessus la Manche. Dès ce moment, la télégraphie sans fil entra dans la pratique ».

Édouard Branly (Amiens 1844-Paris 1940) est un ancien élève de l'École Normale Supérieure, professeur au lycée de Bourges, Docteur es Sciences en 1873, professeur au collège Rollin (1875). Il quitte l'université et devint professeur de physique à l'Institut catholique de Paris. Docteur en médecine en 1882, il invente (ou redécouvre) le cohéreur en 1890. Il sera préféré à Marie Curie lors de l'élection comme membre de l'Académie des Sciences en 1911.